La Voix des Allobroges 21/11/2012, question d'Yves Nicolin :

Chers lecteurs,

Pour ceux qui ont fondé beaucoup d’espoir à cette deuxième déclaration de Monsieur Nicolin, nous vous laissons juge de la teneur de l’interview, faut t’il y croire ???                                                                                                                                 Cela corrobore bien les déclarations de l’ETAT de SAVOIE en formation qui a toujours précisé que les articles du traité de Paris de 1947 ont toujours été sujet à interprétation, donc inefficaces.

« Si la France a fait une boulette, il faut le reconnaître »

Mercredi, 21 Novembre 2012 09:50

Le député Yves Nicolin vient de reposer une question au Gouvernement sur le non enregistrement du traité d’annexion de la Savoie. Il nous explique pourquoi. Exclu La Voix.

« C’est sûr qu’on ne m’y reprendra plus à poser une question sur ce sujet », nous avait dit Yves Nicolin en 2010 (voir ici). Le gouvernement venait alors de répondre à sa question portant sur le non enregistrement du traité d’annexion de la Savoie. Une affaire qui a fait grand bruit, et c’est ce tapage médiatico-politique qui incitait le député UMP de la Loire à dire qu’il n’y retoucherait plus. Il vient pourtant de remettre ça (voir ici), se faisant une fois de plus le relais parlementaire de ceux qui sont en fait à l’origine de ces questions, l’avocat Fabrice Bonnard (voir ici) et Jean-François Cattelin du mouvement Pour la Savoie. Eux qui affirment que cette absence d’enregistrement est synonyme d’abrogation pure et simple du traité et de renvoi de l’affaire à l’ONU (voir ici, et ). Ce n’est pas l’avis d’Yves Nicolin, mais il réclame aujourd’hui celui du nouveau gouvernement sur cette affaire qui semble l’intriguer autant qu’elle l’amuse.

Yves Nicolin, pourquoi avez-vous reposé une question au gouvernement sur les conséquences du non enregistrement du traité d’annexion de la Savoie de 1860 ?

Car je n’avais pas eu une réponse assez complète à la première question que j’avais posée. Je veux donc des précisions, mais sans aucun parti pris. Seule la vérité m’intéresse.

Il y a deux ans, vous nous aviez pourtant dit que la réponse du gouvernement vous satisfaisait et que l’on ne vous y reprendrait plus à poser une question sur le sujet, vu ses répercutions politico-médiatiques.

J’avais surtout été très étonné par l’impact médiatique. Mais bon, il y a eu un changement de gouvernement et je ne me ferai pas taper cette fois-ci sur les doigts par mon propre parti. On a eu la réponse d’un gouvernement de droite, je veux voir ce que va dire un gouvernement de gauche.

C’est parce qu’il y a eu une alternance que vous remettez le sujet sur la table ?

Oui, je ne l’aurais pas fait sans ça. Mais on m’a aussi demandé si j’étais d’accord de reposer une question, et j’ai dit ok.

Qui vous a demandé ça ? Maître Bonnard ?

Non, ce n’est pas un avocat.

C’est pourtant lui qui avait rédigé la première question.

On m’avait transmis un texte que j’avais légèrement amendé, et là c’est la même chose. Je ne sais pas si c’est maître Bonnard qui a rédigé cette nouvelle question, mais après tout peu importe qui la pose. Ce qui compte, c’est la réponse.

Vous relevez que le gouvernement s’était engagé en 2010 à faire enregistrer le traité d’annexion de la Savoie « dans les plus brefs délais ». Or deux ans après, rien n’a été fait.

Oui, visiblement, cet engagement n’a été suivi d’effet, et c’est pour ça que je veux voir ce qu’il en est. Alors au gouvernement de le dire. Et la question l’engage, il se doit d’y répondre.  Quant à moi, je vais encore me faire engueuler par Gaymard…

Et votre copain Dominique Dord qui vous avait demandé la dernière fois ce qui vous avait pris de poser une question pareille, il en dit quoi ?

Il s’en fout… Il m’a juste dit que ça allait encore remuer. Mais Gaymard, lui, il m’avait vraiment engueulé la dernière fois. Je l’ai d’ailleurs croisé ce matin et on s’est salué cordialement, mais il n’est apparemment pas encore au courant.

On sent que ça vous amuse de faire ça.

Ce qui m’amuse, c’est de faire en sorte que l’Etat arrête de jouer au chat et à la souris avec cette histoire, et qu’il dise enfin les choses. Si la France a fait une boulette, il faut le reconnaître. Il n’y a pas de mal à ça. Et ce n’est pas ce gouvernement qui l’a faite cette boulette, ni celui d’avant. Ça date d’il y a soixante ans ! Alors où est le problème ?

Peut-être dans le fait que cette boulette implique que le traité d’annexion est abrogé et que la Savoie et Nice sont juridiquement libres, ce qui pourrait imposer l’organisation d’un référendum d’autodétermination, comme vous le suggériez dans votre première question. Une situation qui pourrait poser problème.

Mais non. A mon avis, il n’y a aucun risque. Et si j’étais convaincu qu’il y avait un tel risque, je n’aurais pas posé la question.

Reste que ceux qui vous l’ont transmise sont pour leur part certains du contraire.

Certains le croient peut-être et vivent dans ce qui me semble être un fantasme, mais pas moi. N’oubliez pas que je ne suis pas un partisan de la Savoie libre, contrairement à ce qu’on a pu croire.

Propos recueillis par Brice Perrier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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